En faisant une courte recherche sur les pensées négatives, il est très facile de trouver des sites internet qui proposent des trucs et astuces pour se débarrasser des pensées négatives.
Ce n’est pas une mauvaise chose en soi, mais cette méthode a un coût.
Voici une métaphore qui accompagne l’image ci-haut et qui illustre cette idée :
Ils marchent tranquillement dans la forêt.
Tout à coup, des monstres plus effrayants les uns que les autres surgissent devant eux.
Il y a des grognements menaçants, des mouvements saccadés et de la brume.
Aussitôt, la peur au ventre, ils s’apprêtent à courir le plus vite possible dans le sens opposé.
Mais l’un d’eux remarque quelque chose d’étrange.
Un subterfuge, une illusion!
Les monstres sont en fait des bouts de cartons, posés sur des bâtons.
Ce sont des personnes semblables à eux qui les agitent, font du bruit et créent la brume.
Alors, ils poursuivent leur chemin dans la direction choisie.
Faire tomber l’illusion sans changer le contenu
La métaphore montre trois choses :
- Les monstres n’ont pas disparu.
- La forme des cartons, les sons, les mouvements et la brume n’ont pas changé.
- Remarquer l’illusion a permis aux personnages de continuer leur route dans la direction choisie au départ, avant que les monstres n’apparaissent.
Les pensées négatives sont aussi des illusions
Les pensées négatives (et les positives d’ailleurs) sont comme les monstres : une illusion. Elles ne sont qu’un assemblage de mots, de sons et de phrases, parfois des images.
Dans la métaphore, c’est la relation avec les monstres qui a changé et non les monstres eux-mêmes : les personnages ont compris qu’ils étaient inoffensifs.
Nous pouvons faire la même chose avec nos pensées négatives. En prenant conscience qu’elles sont inoffensives, il est possible de continuer notre chemin vers ce qui importe pour nous.
Poursuivre son chemin ou gérer les monstres?
Imaginez l’énergie requise de nos personnages pour se débarrasser des monstres : forcer les autres personnes à leur donner les bâtons et à cesser les grognements, peindre les monstres avec des couleurs joyeuses, les découper en une forme moins épeurante, faire évacuer la brume, etc.
Peut-être auraient-ils dû rebrousser chemin et reporter le moment de se rendre à destination. Peut-être que pendant qu’ils s’occupaient des monstres, les autres personnages auraient fabriqué une autre illusion et tout aurait été à recommencer.
Le coût de se débarrasser des pensées négatives
Quand on sait que nos pensées ne sont pas dangereuses ou réelles, essayer de s’en débarrasser utilise de l’énergie qui pourrait être investie dans les choses qui sont réellement importantes pour nous, pour aller en direction d’une vie qui vaut la peine d’être vécue.
Par exemple, pendant que j’essaie de chasser l’image du serpent dans ma tête, peut-être que je ne suis pas à l’écoute de mon amie qui me raconte sa peine. Pendant que j’essaie de raisonner avec ma pensée disant que je suis incompétente, peut-être que je n’arrive pas à faire les lectures pour mon cours ou à me concentrer au travail.
Passez à l’action!
Voici quelques idées pour commencer à faire tomber l’illusion et à choisir où vous souhaitez dépenser votre énergie :
- Essayez les exercices de défusion.
- Pratiquez l’observation des pensées et le refocus sur le moment présent à l’aide de la pleine conscience ou de la méditation (par exemple avec l’application Petit BamBou).
**Illustration faite par Orcéine illustration scientifique pour la clinique L’épopée